Lundi 14
Après 3 jours de bulle pour commencer les vacances, j’ai rechargé suffisamment les batteries pour m’attaquer à un nouveau grand format.
En 2011, j’ai fini l’année avec Dichotomie, une toile peu réussie à laquelle je m’étais promis de redonner une chance. Allons-y !
Au départ était la toile blanche, que j’aborde toujours sans angoisse, car je sais où je vais.
J’ai besoin d’un dégradé “circulaire” à 21 couleurs. Ma coloriste favorite m’est d’une aide inestimable.
Plutôt réussi, je trouve :
dichotomie n.f.
Division de quelque chose en deux éléments.
Une fois le cadre posé, il suffit de remplir les cases.
A la fin de la journée, les cercles principaux sont tracés.
Mardi 15
Pas beaucoup de temps pour bosser aujourd’hui, mais je vais quand même commencer l’ajout de l’aléatoire au rigoureux.
En bon père et bon mari, je participe à la vie du ménage, et lâche donc mes outils pour aller écumer la grande distribution. Le tracé a quand même bien avancé.
Mercredi 16
Une séance de traçage d’une bonne journée, au cours de laquelle j’ai encore approfondi le dessin par l’ajout des cercles secondaires. J’espérais avoir le temps de commencer à peindre aujourd’hui, c’est raté.
Jeudi 17
Je peux enfin attaquer la couleur ! 21 passes en vue.
En fin de journée, j’ai fini un peu plus de la moitié, ça avance !
Vendredi 18
Arrrgh ! Presque fini…
Samedi 19
Ouf ! Première couche achevée, ça mérite une petite animation.
Bon ben, passons à la deuxième couche
Dimanche 20
Une fois les deux couches passées, ça claque !
Prochaine étape : retracer tous les traits avant de passer au noir.
Fin de journée…
Lundi 21
J’attaque tôt, il faut que ça avance.
Ouf ! Fin de cette étape, les traits ont tous été repassés.
Maintenant que les couleurs et les bords sont terminés, je peux passer à ce que j’appelle la “sculpture” qui va faire apparaître le relief. Pour cela, je sors mes marteau et burin : pinceau Raphaël Scolux n°4 et encre de Chine Pébéo india ink graphic (notons ici qu’en Anglais, l’encre vient d’Inde, pas de Chine…)
C’est maintenant qu’il s’agit de ne pas avoir la tremblote au moment d’épaissir les traits de Rotring !
Chaque ligne ne dure que quelques minutes à épaissir, mais il y en a 126.
La perspective commence à ressortir. Je combats l’envie de “finir” un bout pour voir ce que ça donne, je veux me garder le plaisir de découvrir le résultat final d’un coup.
Mardi 22
Pas grand chose de nouveau aujourd’hui, je progresse lentement mais sûrement vers mon but.
Mercredi 23
Première moitié du passage au noir terminée, c’est maintenant que ça va se jouer.
La suppression du blanc va faire enfin apparaître le motif final, progressivement.
Montée progressive vers l’extase.
A la fin de la journée, le premier quart est né !
De plus près, ça donne ça :
Jeudi 24
Levé tôt ce matin, j’ai hâte de finir.
Eh bien ce sera pour demain…
Vendredi 25
Ce qui devait arriver arrive enfin, la toile se dévoile.
Dernière touche : tracé des bords…
… et éradication de tout le blanc qui reste.
Ecce picto !
Il reste encore plein de boulot de fignolage, une deuxième couche de noir, vernissage, etc. Mais ça attendra un peu, je vais l’accrocher au mur et commencer à en profiter.