La journée est terminée. Je suis rincé, et un peu sonné !
Il y a sept heures, j’étais un candidat parmi six, parmi trente. Ma principale préoccupation était d’éviter la terrible “tête à Toto”, et maintenant je suis dans le fauteuil avec cinq victoires et 5800€ au compteur. Mon rêve s’est réalisé ! Et je commence à m’en rendre compte…
Il y aura un avant et un après cette journée, c’est comme un accident heureux, un gros lot espéré sans trop y croire. Et surtout, ce n’est qu’un début…
Retour à mes fringues civiles. Mon estomac retrouve ses aises, l’élégance c’est bien, le confort c’est bien aussi…
Mon programme de ce soir est tout tracé par la prod’ : un taxi m’attend déjà, destination l’hôtel où sont rangés les Champions entre les jours de tournage. Chambre sympa, mais chambre d’hôtel, je sais que ma couette va me manquer. De toute façon, ma nuit sera courte, comment dormir après une journée pareille ?
J’ai plein de coups de fil à passer, je vais marcher en téléphonant histoire de m’ouvrir l’appétit, je sais qu’il faut que je mange mais je n’en ressens pas encore le besoin.
Ma Doudou, ma fille, ma mère, mes frangins, quelques amis, je n’ai jamais passé autant de coups de fil en si peu de temps. La tension commence à diminuer avec chaque appel, et une grande lassitude me tombe d’un coup sur le coin de la figure. Vite, manger et hôtel…
Dommage, je me suis paumé en téléphonant, j’ai un mal de chien à m’orienter sur les quelques plans que je croise, je vais mettre plus d’une heure à retrouver mes pénates…
Après une nuit hachée menu, j’ai au moins trois heures de sommeil derrière moi, je sens que l’adrénaline va m’être nécessaire. Petit déjeuner copieux, je me cale le bide au mieux de mes capacités, la journée sera (j’espère) longue…
Le taxi m’attend à 11h30, à midi je suis aux studios. Je passe devant une grappe de candidats, hier c’était moi à cette place… Qu’ils y viennent, je les attends.
Tout le monde me salue en souriant quand j’entre dans les coulisses, c’est super agréable. J’ai distribué hier des marque-pages de ma création à toute la production, et je reçois quelques compliments qui me vont droit au cœur. La montée d’adrénaline commence, et malgré mon manque de sommeil je sens ma concentration et mon acuité revenir. Je serai prêt.
Mes anges gardiens et moi avons une heure et demie pour me préparer et me restaurer, c’est royal.
Seul problème : je déteste être mal rasé, et j’ai oublié mon rasoir à la maison… On me propose un kit de secours avec jetable et mousse, mais je ne me suis servi de ce genre de chose qu’une poignée de fois dans ma vie. Avec mon début de tremblote, je vais vite ressembler à Edward aux Mains d’Argent, sans le charme de Johnny Depp.
Qu’à cela ne tienne : un nouveau Minion est invoqué, et on l’envoie m’acheter un rasoir électrique ! C’est cool la vie de vedette, je pourrais m’y faire rapidement, je pense…
Repas au catering (c’est la cantine, mais le nom est plus cool), super : que des plats en sauce, des spaghettis, des tas de machins qui n’attendent qu’une seconde d’inattention pour se jeter sur mes beaux habits et ruiner les efforts d’Edna… De toute façon je n’ai pas envie de ressentir le coup de pompe de la digestion sur le fauteuil, je me contenterai de crudités sans sauce pour les fibres et de morceaux de sucre pour l’énergie, avec mon copieux petit déj’ ça devrait le faire.
Je biche comme un pou (v’là l’expression d’homme des cavernes !) à la descente de l’escalier : le producteur m’a donné le feu vert pour apporter à Nagui la petite œuvre que je lui destine. Mon NautileusN va être vu par 1,7 millions de téléspectateurs !!!
Quel pied ! Tiens, une autre image, je suis trop fier !
A part ce moment, je ne garde pas un souvenir très marquant de cet épisode. Pas besoin d’éliminer :
Un thème moisi : déménager, qui ne me mettra pas en valeur, une challenger qui mérite sa place sans mon aide :
Et un duel tout pourri, avec des thèmes qui ne me plaisent pas plus que ça :
Certainement pas les fillettes, ni Ibiza, je balance Danton dans les pattes de Najma et je me garde les olives, sans conviction…
13 points, mon plus mauvais score, j’aurais fait 25 avec Danton ! Mais ça fait toujours 1000€ de plus dans la cagnotte, on va dire que c’était un échauffement pour le marathon qui m’attend… ou pas.
Une réflexion au sujet de « Un épisode sans histoire »
Sur DANTON j’aurais cartonné mais pas vraiment sur les olives… Erreur de choix ? Avertissement sans frais… En plus tes adversaires sont loin d’être désagréables à contempler… La suite au prochain numéro… Ah au fait j’irais bien au Sénégal moi en février… Enfin, j’dis ça j’dis rien… LOL comme on dit… Et M…. pour la suite…