POV-Ray est un renderer de raytracing en freeware.
Mouais, et en français, ça donne quoi ?
POV-Ray est un logiciel gratuit de rendu d’images de synthèse utilisant la technique du lancer de rayons. A l’aide de ce logiciel, on peut construire une scène en définissant sa géométrie, puis en y intégrant textures, matériaux, sources lumineuses et tout un tas d’autres sophistications, on obtient après des temps de calcul parfois importants (l’image ci-dessous en pleine résolution a demandé 4 jours et demi de calcul) ce genre de résultat plus ou moins photo-réaliste :
J’ai commencé à m’intéresser au ray-tracing et à programmer un petit moteur de rendu durant mes études, quand les ordis les plus puissants avaient moins de puissance de calcul qu’un smartphone. J’ai ensuite eu la chance de passer 2 ans chez Thomson Digital Image, éditeur d’un logiciel qui a été utilisé notamment pour les effets spéciaux de Terminator II. Bref, le ray-tracing, je connais.
Après avoir recréé certaines de mes toiles sous forme numérique en 2D (XL1, Spot jaune), il était logique que je m’attaque à la 3D, d’autant que le caractère géométrique de mon style le rend particulièrement simple à modéliser. Le challenge réside cependant dans l’obligation que je me suis fixé (fixée ?) de générer la géométrie par algorithme, afin de pouvoir créer une infinité d’œuvres avec un seul programme.
Suivez-moi dans ma balade au pays de la profondeur…
Explosions
Quitte à me farcir la découverte du langage de programmation de POV-Ray, autant m’attaquer tout de suite à un des algos les plus complexes de mon répertoire. Après 5-6 heures sur mon clavier, voici quelques échantillons de mes travaux :
Cette première image plutôt bling-bling pour montrer la puissance du ray-tracing, seule technique de synthèse d’images capable de calculer tous ces reflets.
Le ray-tracing est aussi la seule technique capable de calculer avec précision le trajet de la lumière dans les objets transparents :
On voit bien ici que la géométrie a changé : pour cela, il m’a suffit de modifier un nombre dans mon programme.
Chargeons encore l’image, en ajoutant un ciel de nuages fractals :
Cette image a demandé 10 minutes de calcul dans sa résolution initiale de 1280×1024 pixels.
Mon objectif étant de prévisualiser d’éventuelles sculptures “en dur”, j’ai ensuite essayé de me concentrer vers l’environnement de la scène, avec un ciel et un sol.
Avec l’ombre sur le “sol” et des textures un peu plus réalistes, ça devient presque palpable.
Pour finir cette première étape, une dernière image tout en transparence, avec un léger changement dans l’algo de géométrie. Saurez-vous le trouver ?
Fin de cette première étape, je ne manquerai pas de vous conter la suite de mon périple au pays de la beauté purement informatique.